Durant cet été 2016, à propos du TAFTA et du CETA, nous avons assisté à de bien curieuses et inquiétantes déclarations de la part de nos dirigeants et gouvernants nationaux ainsi que de la part de la Commission Européenne et de l’Allemagne

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Petit retour en arrière chronologique pour ce mois d’Août 2016 :

• Le dimanche 21 Aout, Sigmar GABRIEL, vice-chancelier allemand et ministre de l’économie et de l’énergie déclare que les négociations du TAFTA vont échouer… mais, à l’opposé, reconnaît de réelles vertus au CETA et encourage sa signature prochaine.
• Le lundi 22, c’est au tour de Mathias FEKL notre secrétaire d’Etat au commerce suivi par le Président HOLLANDE d’emboîter le pas à S. GABRIEL : ils dénoncent les difficultés de négociations du TAFTA mais comme S. GABRIEL encensent le CETA.
• Le mardi 23, c’est Angela MERKEL, la Chancelière allemande qui prend le contrepied de son ministre, S. GABRIEL en déclarant la nécessité de continuer les négociations du TAFTA.
• Le mercredi 24, la Commission Européenne par la voix de son Président JUNCKER, par la voix de la négociatrice en chef, Cécilia Malstroem, et par la voix encore de nombreux autres commissaires dont le Français MOSCOVICI, réfute les propos de S. Gabriel et les propos des dirigeants français : « en juin 2016, j’ai demandé aux 28 pays si nous continuons les négociations du Tafta : personne ne s’y est opposé donc on continuera » déclare JC JUNCKER.

Que retenir de cette soudaine avalanche de déclarations et de rodomontades de la part de notre Président de la République et de son Gouvernement sur ce « fichu » TAFTA ?
Rien de bon, mais vraiment rien de bon du tout car tout cela n’est que fanfaronnades et rodomontades destinées à enfumer et affaiblir l’opposition à ces funestes traités.

Je m’explique : à l’approche d’élections majeures et dans l’espoir d’amenuiser un peu l’énorme colère et désenchantement de moins en moins contenus qui se sont installés chez les Citoyens de Gauche après 4 années d’une Présidence de trahison, ne faut-il pas voir là une tentative désespérée de notre Président et de son Gouvernement pour essayer d’enrayer un dénigrement massif.

Mesdames et Messieurs nos Gouvernants, les Citoyens ne sont pas dupes, ils ne peuvent vous croire et encore moins vous faire confiance lorsque vous condamnez les vices du TAFTA mais pour autant êtes prêts à avaliser le CETA (le traité entre le Canada et l’UE signé par les négociateurs des 2 parties en septembre 2014) en le citant comme un accord fructueux et générateur de croissance et d’emplois. Comment, Mesdames et Messieurs nos Gouvernants, pouvez-vous attribuer au CETA des vertus qu’il n’a aucunement puisque cet accord de Libre Echange est semblable en tous points au TAFTA, puisqu’il comporte tout autant que le TAFTA les mêmes énormes dangers qui ne manqueront pas de bouleverser de façon tout à fait irréversible notre existence et notre mode de vie. Pourquoi nous cacher que vous êtes prêts à signer ce CETA hélas fort méconnu que vous dissimulez sciemment derrière cet écran de fumée que vous provoquez autour du TAFTA ? Nous savons très bien qu’avec la signature du CETA, rien ne pourra s’opposer au TAFTA puisque avec le CETA vous avalisez tout ce que vous condamnez à grands cris dans le TAFTA !

Empêcher la ratification du CETA prévue en ce début d’automne 2016 d’abord par le Conseil des Ministres Européen (= les 28 chefs d’Etat de l’UE) puis par le Parlement européen doit être notre combat actuel. Il nous faut nous mobiliser auprès de nos élus, les Députés européens à Strasbourg bien sûr puisque de leur vote dépendra la suite ou non de ce funeste projet, mais nous mobiliser aussi auprès de nos Parlementaires nationaux qui auront eux aussi à se prononcer, nous l’espérons fortement, si le Parlement européen venait hélas à valider ce CETA. Cette franche hostilité à tous ces Accords de libre Echange dont des exemples déjà en application devraient nous effrayer par leur éclatante nocivité, il nous revient à chacun d’entre nous de la faire connaître encore plus que nous l’avons fait jusqu’ici auprès de chacun afin que, sollicités, alertés, pressés, nos élus qui nous représentent , quels que soient leurs niveaux de décision, n’oublient pas que les comptes un jour doivent être rendus…

Dans l’immédiat, afin de faire savoir tout cela à notre Président qui très vite, comme ses 27 autres collègues Présidents, va devoir ratifier ou non le CETA, afin de lui faire savoir que les Citoyens de son Pays y sont farouchement opposés, signez sur internet cette pétition adressée à François HOLLANDE.

Le 14 septembre 2016

Bernard LACOMME