Réunion citoyenne Projet E-CHO Des milliers d’hectares en peril
28 Fevrier 19h à la MICA

, par Jean Marc

Source : ATTAC Landes Côte Sud

Le projet E-CHO
Un projet inutile et destructeur implanté à Lacq et qui impacterait la forêt à 200 km à la ronde
En anticipation des « futures réglementations » imposant 35 % de carburant d’origine végétale dans l’aviation d’ici 2050, Elyse Energy lance le projet ECHO. Il consiste à...

Salle Agora de la MICA
Saint Paul les Dax

Le projet E-CHO
Un projet inutile et destructeur implanté à Lacq
et qui impacterait la forêt à 200 km à la ronde


En anticipation des « futures réglementations » imposant 35 % de carburant d’origine végétale dans l’aviation d’ici 2050, Elyse Energy lance le projet ECHO. Il consiste à produire du carburant pour les transports aériens et maritimes à partir d’hydrogène et de biomasse forestière.


Tout cela au prix d’une pollution de air et de l’eau, ainsi que d’une destruction massive des forêts, des milieux aquatiques et de la biodiversité de la Nouvelle Aquitaine et de l’Occitanie (mise en production prévue : 2027).
Au lieu de « décarboner » les transports, la production de ces carburants aboutirait en fait à un triplement des émissions de gaz à effet de serre. En pleine crise climatique !
Car, pour produire annuellement les quantités de carburant prévues par le projet E-CHO (75 000 tonnes de kérosène et 200 000 tonnes de méthanol), il faudrait environ 500 000 tonnes de bois sur pied, soit plusieurs milliers d’ha de forêt par an diminuant drastiquement la capacité de nos forêts à stocker le CO2.
L’utilisation de biomasse forestière n’est donc pas un procédé bas carbone, mais au contraire extrêmement polluant en CO2. Sans parler du CO2 émis lors du transport du bois (15 000 camions par an) et des 500 000 tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère par les avions et les bateaux lors de la combustion du « bio »-carburant produit par E-CHO.
De plus, pour alimenter l’usine, 8 millions de m3 d’eau seraient prélevés annuellement dans le gave de Pau (soit la consommation annuelle d’eau de 156 000 habitants), et les eaux rejetées par l’usine pourraient atteindre jusqu’à 30°.
Sans compter les besoins en électricité pour la production d’hydrogène nécessaire à la fabrication du carburant : 520 MW, soit 40 % d’une unité nucléaire de Golfech.
Mais ce n’est pas tout, encore plus près de Dax :
À l’horizon 2030, le groupe américain Ryam, qui détient la bioraffinerie de Tartas (anciennement "La Papète", ce site produit de la cellulose de bois, et depuis avril 2024 du bio-éthanol) projette de fabriquer du kérosène à Tartas et Bégaar (80 000 à 85 000 tonnes par an).
Si l’annonce met en valeur le recyclage du CO2 produit par l’usine actuelle, on parle moins des besoins en hydrogène dont la production, comme à Lacq, nécessitera de grandes quantités d’électricité (quelle part de Golfech ?).

ICI le SITE du CADE