Après la démission de N Hulot et le dernier rapport du Giec

, par ALCS

"Après la démission de N. Hulot qui a confirmé en direct à la radio que le capitalisme irait jusqu’au bout de la destruction de l’humanité, le rapport du GIEC et les marches pour le climat : relevons le défi de la transition sans compter sur le sauveur :

Un article de Maxime Combes

Article de Maxime Combes sur Mediapart


La prestation de N. Hulot sur France inter :

N Hulot invité de France inter le 28 août 2018


En voici le contenu à partir de le 13ieme minute :

"La responsabilité, elle est collégiale, elle est collective. Elle est sociétale. (...) La situation universelle - au moment où la planète devient une étuve - mérite qu’on se retrouve et qu’on change d’échelle, qu’on change de scope, qu’on change de paradigme. (...) C’est l’ensemble de la société, et je peux m’y mettre dedans, qui portons nos contradictions. (...) On n’a pas compris que c’est le modèle dominant qui est la cause. Est-ce qu’on le remet en cause ? (Léa Salamé : "Vous voulez dire le libéralisme pour parler clair ? ») Oui, mais je l’avais dit dès le départ. Je me suis moi-même largement prononcé sur des traités comme le CETA et on va en avoir une flopée d’autres, ("Pourtant il a été clair Emmanuel Macron dans sa campagne que son programme serait plutôt d’inspiration libérale, vous le saviez") Oui, mais on peut évoluer. (…) J’espère que mon départ provoquera une profonde introspection de notre société sur la réalité du monde, sur le fait que l’Europe ne gagnera que si l’Afrique gagne. Est-ce que nous nous sommes mis en situation de passer un contrat d’avenir avec l’Afrique ? La réponse est non. Où est passée la taxe sur les transactions financières qui était le minima pour tenter de donner les moyens à l’Afrique de s’adapter, d’évoluer ? Est-ce que nous ne nous voilons pas la face sur le fait qu’une partie des migrants qui viennent frapper aux portes de l’Europe, une partie c’est pour des raisons climatiques. (…) Vous-mêmes, les journalistes, remettons les priorités dans le bon ordre : ce sujet conditionne tous les autres. Le nucléaire, cette folie inutile, économiquement, techniquement. (…) Les grandes tendances demeurent : la remise en cause d’un modèle agricole dominant n’est pas là, on recherche une croissance à tout crin, sans regarder ce qui appartient à la solution et ce qui appartient au problème (…). Quand on se réjouit de voir sortir de Saint Nazaire un porte-containers qui va porter 50.000 porte-containers, superbe performance technologique, mais est-ce bon pour la Planète ? La réponse est non. Toutes ces incohérences, ces contradictions… Dans cette équation impossible des critères maastrichiens sur un plan budgétaire, est-ce qu’on essaie d’être un peu disruptifs ? (…) Est-ce qu’on s’est autorisé à essayer de sortir un petit peu de l’orthodoxie économique et financière ? Est-ce que la finance qui spécule sur des biens communs, on l’a véritablement remise en cause ?"